Un Top 150 évoque sa détresse mentale liée au tennis

La santé mentale est un thème qui est de plus en plus abordé dans le monde du tennis professionnel, notamment grâce à Naomi Osaka et Andrey Rublev.

Federico Agustin Gomez, 135e mondial, s’est également confié sur sa situation.

Alors qu’il n'est pourtant pas dans une situation catastrophique vis-à-vis de son tennis, l’Argentin a déclaré se demander si tout cela valait la peine.

« Le sport qui m'a tout donné et en même temps m'a enlevé tant d'autres choses.

Je suis désolé d'avoir touché le fond, mais en même temps, je veux m'accrocher à cette situation pour prendre de l'élan et me relever pour revenir à la surface.

Je n'ai pu en parler à personne, alors j'ai cherché la meilleure option à mon avis.

Cela peut surprendre beaucoup de gens, mais 2024 a sans aucun doute été la meilleure année de ma carrière de tennis, mais en même temps, la pire année sur le plan personnel, et cette dernière période n'a pas fait exception.

Les six derniers mois ont été parmi les plus difficiles que j’ai jamais vécus en tant qu’être humain.

Je vis avec des pensées d'arrêter complètement le tennis, de vraiment me demander si tout cela en vaut vraiment la peine et même à plusieurs reprises des pensées suicidaires de ne plus vouloir vivre et de quitter ce monde, qui sont très difficiles à exprimer pour moi.

C'est difficile pour moi d'écrire tout ça sans pleurer à chaudes larmes, mais je crois que c'est la meilleure décision que j'aurais pu prendre en ce moment pour me débarrasser de cet énorme poids que je sens au-dessus de moi et qui me ronge la tête 24h/24.

Je n'écris pas tout cela à la recherche de quelques minutes de gloire, mais je l'écris pour que vous sachiez et compreniez que nous avons tous des luttes internes que nous vivons même si elles ne sont pas montrées ou cachées au quotidien.

J'espère qu'après m'être un peu ouvert (quelque chose qui est si difficile pour moi) je pourrai me sentir un peu mieux dans ma peau et pouvoir vivre un peu plus en paix en faisant ce que j'aime, c'est-à-dire jouer au tennis.

Je suis reconnaissant d’avoir des gens autour de moi qui essaient de faire ressortir le meilleur de moi-même, même si c’est une tâche très difficile.

Comme je l'ai déjà dit, cela me fait énormément de peine de m'ouvrir de cette façon, mais j'ai ressenti le besoin de vous parler un peu de ma situation.

Je suis toujours à la recherche de ma meilleure version. Je travaillerai pour retrouver ce bien-être émotionnel que je ressentais autrefois. »